Productions

« Le Nain »

répétitions de l’opéra à Royaumont

« Le Nain »

Productions

répétitions de l’opéra à Royaumont

Pendant l’été 2017, Royaumont a accueilli les artistes qui préparaient une nouvelle version d’un opéra d’Alexander Zemlinsky : Le Nain, un conte tragique en un acte d’après L’anniversaire de l’Infante d’Oscar Wilde. Créé au Neues Theater de Cologne le 28 mai 1922, ce drame intense et cruel est unanimement considéré comme le chef-d’œuvre du compositeur autrichien.

L’Opéra de Lille avait choisi de confier l’interprétation d’une réduction du Nain pour orchestre de chambre à l’Ensemble Ictus, qui réunit des solistes de très haut niveau :

Le Nain    Mathias Vidal
Donna Clara Infante d’Espagne    Jennifer Courcier
Ghita, sa camériste    Julie Robard-Gendre
Don Estoban, chambellan    Christian Helmer
Trois Caméristes    Laura Holm, Marielou Jacquard, Fiona McGown

La direction musicale confiée à Franck Ollu, avait su restituer la densité et les couleurs de cet œuvre flamboyante. Et c’est le plasticien, scénographe, dramaturge et homme de théâtre Daniel Jeanneteau qui avait été choisi pour ses dispositifs scéniques d’une délicate beauté et sa direction d’acteurs d’une grande précision.

Le Nain a fait l’objet de plusieurs sessions de formation professionnelle à Royaumont. Il a été présenté à l’Opéra de Lille en novembre 2017. Puis à l’Opéra de Rennes en mars 2018, enfin, au Théâtre de Caen, en février 2019 (coproduction Opéra de Lille, Opéra de Rennes, Fondation Royaumont).

« Une tragédie florentine »

Atelier d’interprétation dramatique et musicale

Atelier d'interprétation d'Une tragédie florentine à Royaumont

« Une tragédie florentine »

Atelier d’interprétation

À l’été 2016, la Fondation Royaumont s’est engagée dans une production d’un genre particulier à partir d’Une tragédie florentine, cet opéra composé par Alexander Zemlinsky d’après la pièce de théâtre éponyme d’Oscar Wilde, et créé le 30 janvier 1917 au Hoftheater de Stuttgart par Max von Schillings. La Fondation a en effet proposé au metteur en scène Arthur Nauzyciel, assisté de Raphaël Haberberg, de diriger un atelier d’interprétation dramatique et musicale pendant deux semaines, à l’issue desquelles une restitution publique a été donnée. Dans ce contexte, quatre étudiants de l’EHESS de Paris, réunis par l’historienne et musicologue Karine Le Bail (Centre de recherches sur les arts et le langage – CRAL, CNRS/EHESS), ont été associés à l’ensemble du travail à la table, ainsi qu’aux répétitions des chanteurs et des musiciens. Ce travail coopératif, à la fois théâtral, musical et universitaire, a permis d’affiner la dramaturgie éminemment complexe que déploie l’opéra de Zemlinsky à partir d’un argument en apparence très simple. Les recherches sur le livret, la musique proprement dite, et les différents personnages, se sont nourries de celles portant sur le contexte historique et artistique de la création d’Une tragédie florentine, afin d’en développer toutes les implications esthétiques envisageables.

La dimension délibérément exploratoire de ce travail en immersion à l’abbaye de Royaumont a ainsi constitué, pour tous ses acteurs, une expérience unique, permettant à chacun de découvrir les multiples dimensions qu’exige la mise en scène d’un opéra tel que celui-ci, et d’en conserver pour longtemps un souvenir particulier, riche des échanges qu’il a suscités.